Lucile CALLEGARI partage son temps de vie et de travail entre Bordeaux et Paris.
Peintre autodidacte, révélée il y a 12 ans, c’est dans le monde de l’histoire et de l’art qu’elle évolue depuis l’enfance. Le milieu de la création l’enthousiasme, mais ce n’est que 35 ans plus tard qu’elle s’y ouvre enfin et se déploie violemment et intimement.
2010, année de bouleversement, un malheur, un bonheur. A la suite d’un choc émotionnel, brutal et irréversible, la création s’impose à elle. Le choix du médium, la peinture, et du sujet, la femme, sont une évidence. Travail de l’inconscient, son destin entrevoit cette lumière, la transcendance devient son guide ; acte libérateur, moyen de survie. Eveiller la mémoire, raviver l’espoir, œuvrer au développement de soi, pour elle-même et pour les autres.
Le choix unique du portrait féminin s’impose à elle; travail sur l’humain avec l’infinité de possibilités de traitement esthétique et émotionnel qu’il offre. Rien n’est défini à l’avance. Un visage qui inspire, en réaliser un nouveau, loin du modèle, à son image, image de l’inconscient ainsi matérialisé.
Rapide et énergique, elle travaille en un seul jet. Le réel est modifié et ne devient que mise en scène, prétexte à la confrontation d’un face à face. Ces femmes sont le reflet d’elle-même, leur regard est le reflet de son âme. Témoignage d’une réalité perdue, transcendée par la multiplication et la variation infinie de l’image féminine, ainsi devenue universelle et intemporelle ; pluralité des modèles pour ne faire qu’un. C’est bien sa nature profonde et intime qui transparait dans ses œuvres ; terrible et exaltante mise à nue. C’est alors que l’œil extérieur et subjectif du spectateur peut imaginer l’histoire, sa propre histoire car l’art du portrait n’est qu’une histoire de rencontre…
Lucile Callegari expose actuellement dans de nombreuses galeries en France et se tourne désormais sur l’international depuis son entrée dans la collection particulière de l’Institut culturel Bernard Magrez à Bordeaux.