Dès l’âge de six ans, Françoise Abraham montre des dispositions exceptionnelles pour la danse classique et est très tôt repérée par les professeurs de l’Opéra de Paris. Elle intègre à seize ans de nombreuses compagnies de renom.
Parallèlement à sa carrière de danseuse, elle expérimente d’autres formes d’expression artistique. Elle s’amuse à créer des meubles et des accessoires de décoration.
C’est en réalisant des poignées de meuble qu’elle se familiarise à la résine, matériau qu’elle connaissait pourtant depuis l’enfance puisque ses arrière-grands-parents dirigeaient en Pologne une usine qui fabriquait un plastique innovant à base de caséine de lait. Ses créations originales sont remarquées et saluées par la critique.
Françoise Abraham décide cependant de franchir un pas supplémentaire en se consacrant maintenant à la sculpture. Curieuse de découvrir de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques, elle apprend à tailler le marbre à Pietra Santa, en Italie, puis revient en France pour couler le bronze chez Girebronze à Massy, une fonderie où elle installe son premier atelier.
Françoise Abraham développe rapidement un style singulier, sculptant essentiellement des femmes reconnaissables à leurs formes à la fois tendues et rondes où se mêlent élégance, sensualité et humour. La rigueur qu’elle a acquise à travers sa formation classique, jointe à son esprit débridé, se retrouve dans ses premières œuvres où son style excentrique fait mouche.
Un style que Françoise Abraham ne souhaite pas cependant figer. Aussi énergique et audacieuse que ses amazones aux formes callipyges qui ont fait sa renommée, elle continue d’aller de l’avant, explorant de nouveaux territoires avec la sensualité joyeuse qui la caractérise.
