Dans son approche sculpturale, comme dans ses dessins, on retrouve chez Nathalie Miquel, une quête de simplicité :
“Je suis habitée par un corps, je m'en nourris, puis le rejette. Produire une œuvre a quelque chose de vital, comme l'expression d'un sentiment, d'une émotion face à un corps qui nous bouleverse et que l'on dessine pour le saisir, pour se l'approprier. Il est donc essentiel de le restituer, enfin, pour exister soi-même.”
Saisir le volume et par le trait, n'en garder que la sève, le mouvement symbolique qui par lui seul exprime toute la magie d'un bonheur éphémère :
“Au-delà des proportions harmonieuses j’aime révéler la force d’un mouvement, la grâce d’une attitude et toute la sensualité d’un corps, je dois travailler vite dans la concentration pour capter et rendre avec force ce que me renvoie le modèle.”
Des sculptures en bronze réalisées suivant la technique de la cire perdue. Des patines minérales, entre bleu et gris, qui ont la force de la pierre et la grâce de l'argile. Un jeu de jambes, un buste, une hanche qui se dessinent... Il y a ces courbes qui s'imposent à nous, et les contre-courbes qui nous appellent vers un autre regard, celui qui nous invite à bouger, à tourner autour d'une pièce, pour en comprendre le sens.